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Barème des droits de succession : quels abattements et exonérations possibles ?

En France, le montant des droits de succession peut varier en fonction de nombreux critères, notamment le lien de parenté entre le défunt et l’héritier, la valeur du patrimoine transmis et les exonérations applicables. Le barème des droits de succession est donc complexe, mais il existe plusieurs abattements et exonérations fiscales qui peuvent alléger cette charge fiscale. Explications.

Barème des droits de succession

Le barème des droits de succession en France

Les droits de succession : principe de taxation

Les droits de succession sont des impôts prélevés sur la valeur nette des biens reçus par les héritiers lors d’une succession. Ils sont calculés en fonction de la part héritée et du lien de parenté entre le défunt et l’héritier. En France, la succession est taxée selon un barème progressif, ce qui signifie que plus la valeur de l’héritage est élevée, plus le taux de taxation augmente.

Le barème des droits de succession se divise en plusieurs tranches, en fonction de la relation entre le défunt et l’héritier. Les héritiers les plus proches (conjoint, enfants) bénéficient d’un abattement plus favorable, tandis que les héritiers plus éloignés ou non-parents se voient appliquer un taux plus élevé.

Le barème progressif des droits de succession

Le taux des droits de succession est progressif, ce qui signifie qu’il augmente en fonction de la valeur de la part héritée. Le barème varie selon les liens de parenté et s’étend généralement sur 6 tranches de 5% à 60%. Voici un exemple des tranches applicables aux héritiers directs (enfants, petits-enfants) :

  • Jusqu’à 8 072 € : 5%
  • De 8 072 € à 12 109 € : 10%
  • De 12 109 € à 15 932 € : 15%
  • De 15 932 € à 552 324 € : 20%
  • De 552 324 € à 902 838 € : 30%
  • Au-delà de 902 838 € : 40%


Pour les héritiers plus éloignés (frères, sœurs, oncles, tantes, etc.), les taux commencent plus élevés, et certains bénéficient d’abattements moindres.

Les abattements sur les droits de succession

Abattements en fonction du lien de parenté

Les abattements sont des réductions de la base taxable de la succession, permettant de diminuer l’assiette sur laquelle les droits de succession sont calculés. Ces abattements sont calculés en fonction du lien de parenté entre le défunt et les héritiers :

1. Abattement pour les enfants et le conjoint survivant

L’abattement le plus conséquent concerne les enfants et le conjoint survivant. En 2024, les abattements sont les suivants :

  • Pour les enfants : chaque enfant bénéficie d’un abattement de 100 000 € sur la part qu’il reçoit. Cela signifie que les enfants héritent de la part de leur parent défunt, après avoir soustrait cet abattement de 100 000 €.
  • Pour le conjoint survivant : il bénéficie d’une exonération totale des droits de succession, ce qui signifie qu’il n’a pas à payer de droits sur l’ensemble de l’héritage reçu du défunt.

2. Abattement pour les petits-enfants

Les petits-enfants bénéficient également d’un abattement, mais moins favorable que celui des enfants. L’abattement applicable est de 1 594 € pour chaque petit-enfant. Cette réduction est cumulable avec les droits de succession, mais dans des limites assez strictes.

3. Abattement pour les frères et sœurs

Les frères et sœurs du défunt bénéficient d’un abattement de 15 932 € chacun. Cependant, si un frère ou une sœur est âgé de plus de 80 ans ou si celui-ci vivait avec le défunt, l’abattement peut atteindre 24 430 €.

4. Abattement pour les neveux et nièces

Les neveux et nièces bénéficient d’un abattement de 7 967 € chacun. Cet abattement est moins important que celui pour les héritiers directs, mais il permet néanmoins de réduire les droits à payer sur l’héritage reçu.

Les autres types d’abattements

1. Abattement pour les dons manuels

Si des dons manuels (c’est-à-dire des dons de biens de faible valeur) ont été effectués de la part du défunt de son vivant, un abattement peut être appliqué. En général, les dons manuels peuvent être exonérés de droits de succession si la donation ne dépasse pas les abattements prévus par la loi.

2. Abattement pour les dons en pleine propriété

Les dons effectués de son vivant en pleine propriété bénéficient aussi d’abattements. Cela peut concerner des biens immobiliers, des sommes d’argent ou des valeurs mobilières. Les dons en pleine propriété sont soumis à des règles fiscales spécifiques qui permettent de réduire les droits de succession à payer sur ces biens.

Barème récapitulatif des droits de succession en France

Lien de parenté

Tranche d’héritage

Taux applicable

Abattement

Enfants (héritiers directs)

Jusqu’à 8 072 €

5%

100 000 € par enfant

De 8 072 € à 12 109 €

10%

De 12 109 € à 15 932 €

15%

De 15 932 € à 552 324 €

20%

De 552 324 € à 902 838 €

30%

Au-delà de 902 838 €

40%

Conjoint survivant

N/A

Exonération totale

Exonération totale

Petits-enfants

Selon les tranches ci-dessus

Selon les tranches

1 594 € par petit-enfant

Frères et sœurs

N/A

Selon les tranches

15 932 € ou 24 430 € (cas spécifiques)

Neveux et nièces

N/A

Selon les tranches

7 967 € par neveu ou nièce

Les exonérations de droits de succession

Les exonérations liées à la nature des biens

Il existe plusieurs exonérations spécifiques pour certains types de biens. Les plus courantes concernent les biens professionnels ou agricoles.

1. Exonération pour les entreprises

Les entreprises transmises dans le cadre d’une succession bénéficient d’une exonération partielle ou totale des droits de succession, sous certaines conditions.

En général, l’exonération peut atteindre jusqu’à 75 % de la valeur de l’entreprise, mais elle nécessite que l’héritier prenne l’engagement de continuer à exploiter l’entreprise pendant plusieurs années après la transmission.

2. Exonération pour les biens agricoles

Les biens agricoles, notamment les exploitations agricoles, peuvent bénéficier d’une exonération partielle ou totale des droits de succession, à condition que le défunt ait respecté certaines conditions (par exemple, avoir exploité le bien pendant plusieurs années).

Récapitulatif des exonérations

Nature des biens

Exonération

Conditions

Entreprises

Jusqu’à 75 % de la valeur de l’entreprise

Engagement d’exploitation sur plusieurs années

Biens agricoles

Exonération partielle ou totale

Exploitation antérieure par le défunt

Associations ou fondations

Exonération totale

Transmission à des organismes d’utilité publique

Bon à savoir : les donations faites à des associations ou fondations d’utilité publique sont exonérées de droits de succession, quel que soit le lien de parenté entre le donateur et l’association bénéficiaire. Cela s’applique également aux legs réalisés en faveur de ces structures.

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