
Secours populaire français
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Chaque jour en France, des centaines de personnes attendent une greffe qui pourrait leur sauver la vie. Au 1er janvier 2025, il y avait 22 585 patients inscrits sur la liste nationale d’attente pour une greffe, tous organes confondus.
Ainsi, le don d’organes représente bien plus qu’un geste médical : c’est un élan de solidarité extraordinaire où un seul donneur peut sauver jusqu’à 7 vies, et améliorer celle de dizaines d’autres grâce au don de tissus.
C’est ainsi que 80 % des Français se déclarent favorables au don de leurs propres organes après leur décès.
Le don d’organes et de tissus permet d’améliorer ou de sauver des milliers de vies. En France, on compte actuellement plus de 70 000 personnes qui vivent grâce à une greffe. C’est un don gratuit et anonyme qui permet de donner une seconde chance à d’autres personnes de vivre dans de meilleures conditions.
En France, nous sommes tous présumés donneurs pour le don d’organes et de tissus, sauf si nous avons exprimé notre refus. Cela signifie que si vous n’avez pas manifesté votre refus de votre vivant, on considère automatiquement que vous êtes d’accord pour que vos organes soient prélevés après votre mort.
Si vous souhaitez vous y opposer, le plus sûr est de vous inscrire sur le registre national du refus. Vous pouvez exprimer un refus total ou partiel, c’est-à-dire choisir spécifiquement les organes que vous ne souhaitez pas donner et dans quel cadre (thérapeutique, recherche scientifique et/ou recherche de la cause du décès).
Si vous ne souhaitez pas vous inscrire sur le registre national du refus, il est essentiel d’en parler à vos proches car avant tout prélèvement les équipes médicales les contactent pour s’assurer que la personne décédée n’était pas opposée au don. Vous pouvez également exprimer votre refus par écrit et confier ce document daté et signé à un proche.
Parler du don avec vos proches, c’est leur éviter le doute et permettre à ce geste de se réaliser.
"Les proches qui témoignent d'un oui, puisque leurs proches leur avaient dit qu'ils étaient favorables au don d'organes, pour eux c'est vraiment un soulagement de se dire qu'ils vont respecter les volontés et que d'autres personnes vont pouvoir continuer à vivre"
- Ludivine, infirmière coordinatrice
Après un décès, plusieurs organes et tissus peuvent être prélevés en vue d’une greffe :
Chaque don peut ainsi aider plusieurs personnes et permet d’offrir une nouvelle chance de vivre ou d’améliorer leur état de santé.
Après le décès d’une personne, les équipes médicales suivent un certain nombre d’étapes essentielles. Elles vont d’abord vérifier la volonté de la personne en consultant le registre national des refus. Si aucune information n’y figure, les proches sont interrogés pour savoir si le défunt avait exprimé son opposition au don.
Toute une coordination hospitalière se met alors en place. Les organes sont préservés en vue d’un éventuel prélèvement et en l’absence d’opposition du défunt, des analyses et examens sont effectués à l’hôpital pour évaluer la qualité des organes et des tissus, et identifier des receveurs compatibles.
Une fois prélevés, les organes et tissus sont acheminés rapidement vers les hôpitaux où auront lieu les greffes. C’est ainsi que cet acte permet de sauver des vies ou d’améliorer considérablement le quotidien de nombreuses personnes.
En 2024, c’est 6 034 greffes d’organes qui ont été réalisées, soit 17 greffes par jour en moyenne.
"Quand on se réveille chez soi auprès de son enfant, grâce à un inconnu qui lui a sauvé la vie avec un don d'organes, on peut que y penser tous les matins quoi. La vie de Luna qui a été sauvée grâce à un donneur que je remercie tous les jours."
- Romane, maman de Luna, greffée du foie.
Le don d’organes ne concerne pas uniquement le post-mortem, il est également possible de donner un rein de son vivant. Surtout que la greffe rénale à partir d’un donneur vivant est considérée comme la meilleure option thérapeutique.
En effet, le don de rein peut être fait auprès d’un proche souffrant d’une maladie rénale pour permettre d’améliorer sa qualité de vie. D’autant plus que nous pouvons vivre normalement avec un seul rein fonctionnel.
En France, toute personne majeure en bonne santé peut envisager de donner un rein. Le donneur peut être un membre de la famille du receveur, un conjoint, ou une personne avec qui le lien est étroit et stable depuis au moins deux ans avec le receveur.
Des examens médicaux approfondis sont réalisés pour s’assurer que le don ne présente pas de risque pour la santé du donneur et celle du receveur.
Le processus est strictement encadré et comprend plusieurs étapes : consultations médicales, examens de compatibilité, entretiens avec un comité, et validation du consentement devant le président du tribunal judiciaire. Le donneur est accompagné tout au long de son parcours et peut se rétracter à tout moment, sans avoir à se justifier. Après le don, il bénéficie d’un suivi médical annuel à vie pour surveiller sa santé rénale. Un chiffre révélateur : 98 % des donneurs de rein se déclarent prêts à refaire ce geste.
Pour le receveur, les bénéfices sont considérables : comparativement à la dialyse et au don post-mortem, le don de rein à partir d’un donneur vivant présente de meilleurs résultats à long terme. Le délai d’attente est également réduit, permettant une greffe préemptive avant même le début de la dialyse dans certains cas.
"J’en ressors une petite fierté d'avoir fait ça pour ma fille : l'équipe médicale vous met dans de telles conditions de confiance qu' en fait avant l'opération moi j'avais aucune inquiétude, aucune interrogation. Ce moment-là du réveil où on apprend tout de suite que tout s'est bien passé, c'est un moment fabuleux, fantastique.”
- Eric, à propos de son don de rein pour sa fille Charlotte.
40% des Français pensent qu’il y a une limite d’âge pour les donneurs d’organes et de tissus, alors que les rares contre-indications au prélèvement sont uniquement d’ordre médical : seuls les médecins peuvent décider si un organe peut être greffé, quel que soit le profil du donneur.
Dans les faits, toute personne qui décède à l’hôpital peut être donneuse d’organes et/ou de tissus, selon les conditions du décès.
"Pour mon épouse, le don d'organes c'était très important. Lorsque j'ai appris que mon épouse allait décéder, je me suis dit 79 ans il y a peu de chances que on lui prélève des organes. Et finalement il n'y a pas vraiment de limite d'âge, donc on peut donner quel que soit l'âge. Rappelez à vos proches que vous êtes donneurs. Si on le disait tous des milliers de vies seraient sauvées chaque année."
- Maurice parle de son épouse Régine qui a sauvé des vies à 79 ans.
Bien que l’équité dans la répartition des greffons soit garantie par la loi et contrôlée, pour chaque greffe, par l’Agence de la biomédecine, seuls 6 Français sur 10 ont le sentiment que le don d’organes profite de manière équitable à toutes les catégories de la population.
Le don d’organes et la greffe sont anonymes et gratuits, les seuls critères qui déterminent l’attribution des greffons sont d’ordre médical et logistique (conditions de transport du greffon notamment).
1 Français sur 2 pense que le prélèvement d’organes et de tissus n’est pas compatible avec les rites funéraires religieux, alors que le don d’organes est reconnu et autorisé par les 3 principales religions monothéistes pratiquées en France, et que le prélèvement n’empêche pas de réaliser les funérailles selon les traditions de chacun.
Le soin apporté au corps du défunt est le même que pour toute personne opérée, et le corps est rendu intact aux proches, en vue des funérailles, qui peuvent se dérouler exactement dans les mêmes conditions que s’il n’y avait pas eu de don.
Pour en savoir plus, l’agence de la biomédecine, qui supervise toutes les greffes en France, vous dit tout ce qu’il y a à savoir sur dondorganes.fr
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