Lutter contre la récidive et favoriser la réinsertion après la prison, c’est possible grâce aux dons pour l’insertion ! Démonstration avec l’expérience Wake up Café, soutenue par la Fondation de France. 👇
Les prisons françaises comptent 70 000 détenus. Essentiellement des hommes jeunes, condamnés pour atteintes aux biens (35%) et trafic de stupéfiants (16%). Comme le constate l’avis du Conseil économique, social et environnemental (CESE) de 2019, il s’agit d’une population « qui cumule les difficultés sociales, un capital scolaire faible, une santé fragile » et qui s’inscrit dans une « chaîne des exclusions » que les politiques publiques n’ont pas réussi à enrayer. La majorité de ces personnes sont condamnées à des peines courtes, de moins d’un an.
L’incarcération, amplificateur de désocialisation
Or, « la prison désocialise, déresponsabilise, crée de multiples ruptures ou exacerbe celles qui existaient déjà », écrit le CESE.
La mécanique est bien connue : oisiveté, perte de contact avec les proches, développement de liens avec d’autres délinquants/criminels, perte d’un éventuel emploi et d’un logement, difficultés rencontrées dans les prises en charge médicales et pour la continuité des soins… tous ces facteurs se conjuguent pour aggraver cette « désinsertion » des détenus, et faire du moment de la libération un passage à haut risque.
Après un passage en prison, les probabilités de réinsertion sont faibles et les risques de récidives très élevés. Ainsi « la prison crée de la prison ». Pour faire mentir cette loi, des associations – soutenues par des donateurs, des entreprises et des bénévoles – proposent des parcours d’accompagnement adaptés. Et efficaces. Démonstration avec l’expérience Wake up Café.
Délinquance-prison-récidive, comment briser ce cercle vicieux ? La société civile, le monde de l’entreprise et les pouvoirs publics se mobilisent, notamment en proposant un accompagnement rapproché, comme l’expérimente l’association Wake up Café. Avec des résultats probants.
Une démarche fondée sur l’engagement du sortant de prison
Créée en 2014, l’association Wake up Café (WKF) accompagne des personnes détenues, motivées pour être soutenues vers une réinsertion durable sans récidive.
Le dispositif proposé repose d’abord sur l’engagement du détenu. L’association rencontre, avec l’aide des magistrats et de l’administration pénitentiaire et au travers d’entretiens au parloir, les personnes motivées pour rompre avec la spirale de la délinquance, et construire un nouveau projet de vie. Le programme commence dès avant la levée d’écrou, avec des parcours de remobilisation et de préparation d’un projet professionnel, mais aussi une série d’ateliers artistiques et culturels. L’image de soi, la relation aux autres, les capacités réflexives sont en effet des leviers-clé de transformation.
Un réseau d’entraide et des outils :
Cette double approche se poursuit à leur sortie de prison : ateliers « techniques » de préparation à l’emploi (comprendre les codes de l’entreprise, présentation des métiers, réalisation d’un CV, préparation aux entretiens…), et activités de reconstruction de soi (Café-philo, communication positive, sport, art thérapie, théâtre, sorties culturelles). En complément, l’association mobilise un réseau d’entreprises, prêtes à ouvrir leurs portes. Elle s’appuie également sur ses partenaires médico-sociaux pour accompagner les anciens détenus face aux problématiques de logement, d’accès aux soins, aux droits, etc.
Mais surtout, Wake up Café forme un collectif. Les anciens détenus font partie de la communauté des « wakeurs » et sont accompagnés au quotidien jusqu’à leur retour à l’emploi ou en formation. Grâce à ce compagnonnage individualisé et bienveillant (« pouvoir compter sur et savoir compter pour… »), en 2020, 58% des « wakeurs » ont retrouvé un emploi.
Selon l’étude sur les dons pour la réinsertion et contre la récidive réalisée par France générosités*, l’impact de la générosité est plus qu’important et impactant !
C’est une expérimentation qui a été financée les 5 premières années entièrement grâce à la générosité privée et grâce à une forte mobilisation de bénévole avec plus de 6 200 heures de bénévolat par an.
En favorisant l’accompagnement des anciens détenus, Wake up Café permet de diviser par 2 les dépenses publiques liées à la trajectoire des sortants de prison (risques de chômage et de récidive).
Votre générosité, vos dons pour la réinsertion permettent donc d’innover grâce à de nouveaux dispositifs d’accompagnements qui sont ensuite repris et financés par les pouvoirs publics, preuve de leur fonctionnement.
Pour lire l’étude complète sur l’impact des dons pour la réinsertion :
*Source : 9 études de cas sur l’impact de la générosité, réalisées par France générosités avec l’appui de Koreis – Novembre 2021
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